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Mesurez la biomasse avant l'hiver et gardez un œil sur les infestations de larves d’altises

Et vous ? Quel outil utilisez-vous pour estimer l'azote absorbé par le colza en entrée d'hiver ?

Les colzas présentent dans l’ensemble un état de croissance plutôt satisfaisant à ce jour, sans atteindre celui de 2023 et 2022, à la même époque. Si ce n’est déjà fait, ou prévu par des outils munis de capteurs et d’analyses d’images, il est essentiel d’estimer l’azote absorbé en entrée d’hiver, via les pesées au champ. Dans le même temps, assurez-vous que la pression larvaire ne présente pas de risque pour les mois à venir.

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​​​​​​Les trois derniers mois ont été marqués par une succession d’épisodes de pluies (+ 10 à 30 % d’excédent), couplés à une grisaille persistante et exceptionnelle en particulier dans le Centre-Ouest, indiquent les équipes régionales de Terres Inovia. Le mois de novembre a heureusement été plus sec voire ensoleillé dans le sud du Poitou-Charentes.

Les températures fraîches à la mi-septembre et un court épisode hivernal en novembre ne suffiront toutefois pas à contrebalancer un automne globalement plus doux que la normale, surtout du 10 octobre au 10 novembre.

Sur le plan agronomique, on notera des reliquats post-récolte du précédent souvent élevés et une minéralisation des sols modérée, plutôt décalée sur octobre/novembre. De même, les apports organiques ou minéraux semblent davantage avoir profité du redoux en octobre. Les levées ont pu être tardives et, le cas échéant, les jeunes plantes de colza ont souvent été abimées par des attaques de ravageurs (limaces, etc.).

Dans l’ensemble, la croissance des colzas reste globalement correcte mais, somme toute, variable, reliée aux dates de semis, qualité et vigueur de levées, et contexte de disponibilité en azote. Les valeurs de biomasse seront indéniablement plus faibles en tendance que l’an passé. Les pesées directes au champ et les estimations par télédétection restent, sans conteste, les moyens les plus sûrs de ne pas se tromper pour les estimations d’azote absorbé avant hiver.

Larves d’altises : deux précautions valent mieux qu’une

Les larves d’altises dans les colzas peuvent présenter un risque pour les mois à venir. Dans le but de décider si un traitement est nécessaire, les niveaux d’infestation sont à évaluer par la méthode Berlèse au moins jusqu’à mi-décembre.

Qu’est-ce qu’un colza « robuste » ?

Les repères à avoir en tête :

- un colza présentant 1,5 kg/m² de biomasse à l’entrée de l’hiver a absorbé 75 u N (1 kg de matière verte / m² en entrée hiver = 50 u N absorbé) ;

- un colza présentant 1,5 kg/m² de biomasse ou 60 g de biomasse par plante est plus apte à faire face aux infestations larvaires (altises et charançons du bourgeon terminal) ; 

- un colza ayant une majorité de pivots droits et d’une longueur de 15 cm est "robuste" : il a plus de chances de tolérer les aléas sanitaires ou climatiques à venir ;

- un colza dont la rosette ne présente pas de signes de rougissement est bien alimenté en azote : pas de faim d’azote, pas de problème racinaire (mouches du chou, hydromorphie...) ;

- pour les colzas associés aux légumineuses, une biomasse de légumineuses ayant atteint 200 à 300 g/m² avant hiver est synonyme de réussite d’implantation. Des bénéfices agronomiques peuvent être attendus à partir de ce moment.

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